J’ai d’abord pensé écrire une « comédie musicale », sur le thème de « Didon et Enée », déjà exploré par des compositeurs renommés, en particulier Purcell. Mais l’accompagnement symphonique impose plutôt l’appellation « opéra », même s’il est interprété par des voix non-lyriques, ce qui est tout à fait envisageable, car cette œuvre n’exige pas des tessitures vocales très étendues (au maximum, un « sol » au-dessus de la portée, dans quelques cas).
Dans cette optique, j’imaginais un orchestre enregistré, une technique permettant de respecter facilement l’équilibre entre tous les intervenants, musiciens et chanteurs, par le réglage des volumes sonores, comme c’est le cas pour les enregistrements synthétiques présents sur ce site. D’où le choix, par exemple, de n’utiliser qu’un seul instrument à vent par pupitre, ce qui est suffisant pour que l’harmonie soit complète.
Néanmoins, la présence sur scène (ou au pied de la scène) d’un orchestre est possible : dans ce cas, le chef devra veiller à cet équilibre sonore, le cas échéant en employant des micros, dans l’orchestre et/ou pour les chanteurs, ou en doublant certains instruments.
Sans doute parce que je suis philologue classique – avant d’être compositeur, je fus professeur de latin et de grec ancien, puis j’ai dirigé un collège, puis je suis devenu inspecteur des cours de langues anciennes – , j’ai souhaité écrire un livret très fidèle à l’œuvre de Virgile (ce que Purcell n’avait pas fait). Je ne me suis éloigné de son texte qu’une fois ou l’autre, pour accroître l’intérêt et la variété du spectacle ; la « chanson à boire » (le chant 12), l’hymne à Athéna et au Cheval (le 16), ou la chanson d’amour d’Enée (26) sont toutefois fidèles aux atmosphères décrites par Virgile.
Parce que les langues modernes m’intéressent autant que les anciennes, et parce que je trouve l’anglais et l’italien particulièrement « chantants », j’ai souhaité adapter le texte en ces langues, que je lis très souvent, sans pour autant les pratiquer activement. Vous pouvez donc apporter certaines modifications à ces adaptations (poétiques en français, mais qui tiennent plutôt de la prose en anglais et en italien), si vous les trouvez nécessaires.
Je vous remercie très sincèrement pour l’intérêt que vous montrez à cet opéra, et je vous souhaite tout le succès possible si vous décidez de le porter à la scène ; très sincèrement, je pense que, quels que soient les moyens dont vous disposez, vous pouvez réaliser un grand spectacle, qui réjouira aussi bien les musiciens et les chanteurs que votre public ; car j’y ai mis toute mon âme.
Jean-Philippe,
Harchies, Belgique.
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